Dixième jour de marche donc... Horaires inchangés, 4h30, 5h25, lever, départ.
Soleil et chaleur annoncés, pas d’erreur. A cette heure-ci, il doit encore faire 36 degrés !
Avant de vous faire un petit résumé de notre journée, voilà quelques photos prises hier de la terrasse de notre gîte.
L’imposante église San Juan et son clocher ressemblant plus à une tour crénelée.
Nous avons attaqué la journée par environ 2 kms de faux plat carrossable heureusement car la lampe frontale n’a qu’un champ d’action assez réduit !
A 6h nous attaquions la grosse montée du jour avec un dénivelé positif de 12% pendant 1 km 2.
Ce n'était qu’une petite partie des 20 kmsqui nous attendaient.
Après une demi-heure de montée nous étions à 900m et un petit vent frisquet nous attendait.
S’installait au sommet un marchand ambulant proposant jus d’orange frais et autres reconstituants pour les pèlerins partis sans déjeuner et que cette montée rude avait un peu éprouvés.
Nous avons aussi été accueillis par les aboiements d’un chien qui, avec son maître, avait passé la nuit sous le petit abri constitué de 3 murs de pierres et d’un toit de vieilles tuiles. Il attendait certainement le signal du départ !
Qui dit montée dit immanquablement descente... La photo est floue mais tant pis !
Vous voyez bien, la pente annoncée est de 18% pendant 350m !
D'avant nous le chemin plonge.
Quelques minutes plus tard, après m’être retournée plusieurs fois pour ne pas louper le lever de notre ennemi du moment, voilà ce qui nous est apparu.
La seule vraie pause de la matinée près d’un joli pont, el Pente Fitero, enjambant El rio Pisuerga. Un peu de fraîcheur et beaucoup de verdure au milieu de l’immensité des champs et des pierriers.
Pour finir 3 photos, des champs arrosés et ce qui est notre quotidien actuellement.
Pas de photo de Boadilla del Camino, notre halte du jour... plus envie de faire des photos, trop chaud, trop loin... nous avons commencé à voir le village à 5kms avant d’y arriver et la dernière heure de marche a été d’autant plus éprouvante que j’avais envie de dormir, la nuit dernière ayant été fort mauvaise et fort courte.
Nous partagions notre petite chambre avec une Française, un Espagnol, 8 Italiens et 4 Coréens.
Ces derniers ont pour particularité de rentrer à 22h15 pour une extinction des feux à 22h. Donc si vous n’avez pas eu la chance de vous endormir avant qu’ils ne farfouillent dans leurs sacs, aillent remplir leurs bouteilles d’eau, retournent aux sanitaires... tout ceci avec bruit traînant de tongs, vous attendez patiemment que ça s’arrête ! La dernière s’est couchée à 23h45 après avoir fait son lit !
Bref ce matin le lever était difficile et la sieste de cet am la bienvenue.
Le programme n’est pas chargé, rien à faire ni à voir ici... et même pas le moindre petit boui-boui pour faire nos courses. Juste une camionnette de boulangerie : nous avons acheté 2 baguettes, une boîte de sardines et un paquet de gâteaux... Menu pour ce soir avec une boîte de lentilles à la Riojana. Menu pèlerin d’antan !
La photo insolite n’est pas du jour mais de lundi am. L’âne et son maître dans le centre urbain de Burgos. Il est 17h30 et il continue sa route, encore 7 km avant de pouvoir retrouver un peu de verdure pour s’étendre et brouter.
En attendant il n’est pas le moins remarqué et l’on se presse pour être pris en photo à côté de lui.
Enfin, quelques statues implantées ça et là dans le centre de Burgos.
L’une d’entre elles vient d’ailleurs, d’un village traversé un matin très tôt ! L’intruse en quelque sorte.
Une vache, un lecteur adossé à une colonne de la plaza d’España, un aubergiste affichant le menu dans une rue du centre, des musiciens et un couple de géants en costume régional près de la place de la Constitution, un vieux couple sur une placette du centre et enfin, place de la Cathédrale, un pèlerin en route pour Santiago.
Je vous souhaite une belle soirée et vous dis à demain peut-être.